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Quand tous vos rêves d'enfant prennent vie... ca peut vite devenir dangereux.
 
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 When the sun goes down [libre]

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Terry Norman
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MessageSujet: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeDim 2 Déc - 16:10

Encore une fois, Terry était un nouveau. Depuis ses cinq ans, il en était ainsi, une habitude qui avait commencé lorsque sa mère avait insisté pour que la famille ne soit jamais séparé. Super, et il en avait été ainsi. Cette ville ressemblait à tant d’autres endroits, ces murs à tant d’autres, et ces visages de jeunes et de moins jeunes étaient tous pareils, plus ou moins signifiants, plus ou moins souriants.
Il devait être dans les dix-huit heures. Au bout d’une semaine à Odano, le jeune homme avait été presque « jeté dehors » par ses parents, qui pensaient toujours innocemment que leur fils devait se faire une bande d’amis comme tous les ados normaux. Et c’était là d’ailleurs qu’était sous entendu sa sœur, Tatiana, qui au bout d’une journée pouvait récupérer le numéro de téléphone de toute sa classe, et prévoir une fête pour la semaine suivante.

Mais lui, comme toujours était seul. Un livre fermé calé dans la main, il marchait à travers la ville, faisant en quelque sorte du tourisme, lui qui n’aimait pas vraiment sortir car il n’en voyait pas l’intérêt. Les livres avaient la même savoir partout, et qu’il soit seul ou entouré d’une dizaine de personnes, ça ne changeait strictement rien.
L’air ailleurs, il sortit une cigarette qu’il cala entre ses lèvres. La nicotine était sans doute son seul pêché, montrant qu’il avait lui aussi des penchants communs à tous le reste de la population. Comment était-il devenu addict? C’était une bonne question, toujours était-il qu’il ne pouvait s’en passer.
Le livre calé à présent sous le bras, il entreprit d’allumer son bâtonnet de nicotine, faisant une pause dans sa marche.
Ses pas l’avaient portés vers ce qui semblait être une plage. Quelques personnes s’y trouvaient, éparpillées, chacune emmitouflée de manière à se protéger du vent marin. Un léger sourire apparu sur son visage tendit que sa cigarette avait trouvé sa place logée entre son index et son majeur droit, tendit que son regard neutre s’était mis à briller un peu plus. Il aimait particulièrement la mer, son parfum, ses vagues, son sable qui envahissait tout.
Peut-être que cette ville n’allait pas être si détestable que ça, si il pouvait venir se réfugier ici.
Non, malgré le temps, il n’avait pas froid, un pull à haut col le protégeait du vent, et un jean finissait son travail. Le jeune homme était loin d’être frileux, heureusement d’ailleurs, lorsqu’on voyait certains endroits ou il avait vécu.

Il avait retiré ses chaussures de manière à sentir le sable s’infiltrer entre ses orteils. Cet endroit était parfait.

Avançant un peu plus sur la plage, il allait s’asseoir devant une dune, et la cigarette entre les lèvres, plongea dans le MacBeth de Shakespeare, profitant des derniers rayons du soleil.
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Chloë E. Helligton
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeDim 2 Déc - 16:33

Dans un sens, Chloë aussi était nouvelle ici. Cela ne faisait que quelques années, six ans tout au plus, qu’elle vivait à Odano. Et si ses parents n’avaient pas succombé à ce terrible accident, la jeune femme n’aurait jamais connu cet endroit. Malheur ou délivrance ? On ne pouvait réellement savoir puisqu’en fait, si elle n’était jamais arrivée jusqu’ici, Chloë n’aurait jamais rencontré Pete, son meilleur ami. En fait, Clo’ n’était pas réellement du genre à avoir tout un tas d’amis. Juste un lui suffisait ; ils se suffisaient. Pete était tout simplement tout, pour Chloë. Mais depuis quelque temps, le jeune homme semblait indécis, et ce, depuis que Wendy était entrée dans sa pauvre petite vie. Chloë n’était-elle plus sa joie de vivre ? Sa compagne de jeux, de rire et de confidences ? Apparemment, plus … Alors, la jeune femme comprenait terriblement Terry. Odano était peut être un paradis d’apparence mais il ne fallait pas tomber dans ces terribles pièges, qui semblaient barrer la route de tous les habitants de la ville. Il était vrai que depuis qu’elle était, Chloë n’avait que très peu rencontré d’individus « normaux ». Tous avaient un petit, ou énorme problème. Etait-ce une malédiction ? C’était fort probable.
Mais revenons à nos moutons. Ce matin là, Chloë avait décidé d’ignorer Pete, avec qui elle s’était disputée la veille. En fait, ce n’était pas son genre, les excuses. Et cela n’était pas très marrant ; surtout qu’elle ne regrettait pas ses propos. Alors, une petite promenade à la plage semblait adéquate. Après s’être coiffée - un chignon avait suffit -, Chloë s’était peu maquillée, se limitant au trait noir sous les yeux. Sans celui-ci, la jeune femme se sentait comme nue, privée de son côté mystérieux. Ensuite, Mlle Helligton avait enfilé une robe blanche, simple, qui allait voler au vent, comme elle l’aimait. La jeune femme trouvait cela si gracieux. Saisissant un petit panier, Chloë rangea un maillot de bain, une serviette, des lunettes de soleil, et un livre. La jeune femme aimait lire, et s’évader ailleurs, loin d’ici. Descendant prudemment les escaliers, elle trouva Pete aux bas des marches, dans le salon. Ce dernier était tout simplement endormi, ce qui fit sourire Chloë. Ce qu’il pouvait être beau, et innocent. Atteignant la porte d’entrée, Chloë enfila une paire de ballerine et sortit, refermant doucement la porte. La marche jusqu’à la plage était un peu longue et elle voulait y rester seule, un bon moment, avant de se décider à rentrer. Ce ne fut que trois quart d’heure plus tard, que Chloë vit se dessiner la mer, à l’horizon. Fermant les yeux, la jeune femme respira doucement, l’air marin. Marchant jusqu’à son endroit préféré, Clo’ croisa quelques personnes, venues ici pour bronzer et profiter du temps radieux. Enlevant ses chaussures, la jeune femme continua sa petite marche, sentant les grains de sable, se coincer entre ses orteils. C’était si agréable ! Chloë sourit à nouveau. En bas d’une petite dune, la jeune femme entreprit de la monter, pour se poser au sommet, comme elle le faisait toujours. Toute fois, une fois en haut, son sourire s’effaça. La place était déjà prise ; et elle qui voulait être seule. Ne se décourageant pas, Clo’ sortit la serviette de bain de son sac et la posa près du jeune homme, seul individu présent ici. Restant ici plusieurs heures, ce ne fut qu’en fin d’après midi, qu’elle referma les pages de son ouvrage et qu’elle posa ses yeux, sur la mer.
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Terry Norman
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeLun 3 Déc - 0:09

Au fur et à mesure que le temps passait, Térence prenait de moins en moins conscience de ce qui l’entourait. Pour lui, lire un livre, c’était faire entièrement partie de la vie des personnages, atterrir à leur époque, fréquenter les personnes qu’ils fréquentaient, détester leurs ennemis et aimer leurs amis.
Parfois, peut-être le contraire, d’ailleurs, puisque certains personnages s’avéraient être plus attachant les uns que les autres. Il aurait été fort probable que, si on avait placé Térence dans une pièce coupée du monde, avec une pile de bouquins, il ne s’en serait même pas rendu compte. Coupé des gens, détestant la plupart du temps nouer des liens avec autrui, élevé avec l’idée intime que rien ne pouvait être plus intéressant que le monde des bouquins, quels qu’ils soient. On ne pouvait pas mettre cette croyance personnelle sur le dos de ses parents. La mère de Terry n’aurait jamais pu vivre seule, aimant plus que tout discuter, échanger des recettes et recevoir. On avait d’ailleurs pensé que le jeune homme serait autiste. Mais non, il était tout simplement, né comme ça, et les rares fois qu’il sortait de sa coquille avaient des résultats catastrophiques.
C’était d’ailleurs pourquoi les personnages de ses romans étaient devenus ses meilleurs amis, et que sa vie sociale se déroulait par procuration, puisqu’il devait patiemment écouter tous les déboires sociaux de sa sœur cadette.
Et dieu savait combien ils étaient nombreux.

Aussi, il avait vaguement perçu la présence de quelqu’un à coté de lui, mais ça l’avait nullement perturbé dans sa lecture. Pas un seul regard poli n’avait entrecoupé sa lecture passionnée tendit que, plus ou moins lentement, le temps défilait.

Malgré la longueur de la plage, la jeune fille était venu se placer à coté de lui. C’était facilement compréhensible : de cet endroit, on pouvait observer la plage sans craindre d’être dérangé.

Lorsque le soleil ne fut plus qu’une ligne rouge sur l’horizon, Terry leva les yeux, comme si il était tiré d’un long rêve. MacBeth n’était pas vraiment ce qu’on pouvait qualifier d’histoire merveilleuse, mais elle avait un certain caractère passionnant, à sa manière. Même si ça n’était pas son Shakespeare préféré.

Il tourna la tête du coté ou il percevait la silhouette de la personne qui s’était placée à coté de lui. Elle ne faisait rien non plus, se contentant de regarder se coucher le ciel.

Il était nullement gêné par la situation, mais savait que la situation pouvait être gênante, d’un point de vue extérieur. Se retrouver à regarder le coucher du soleil avec une inconnue.
Parfois, il lui arrivait presque de regretter de n’être pas comme tout le monde. Les bases de la sociabilité, pour lui, consistaient à empêcher une porte de claquer au visage de quelqu’un, et non pas d’échanger quelque mot, en guise de pure politesse.
Il n’y avait même pas songé.
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Chloë E. Helligton
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeLun 3 Déc - 17:22

Dieu que son livre était intéressant ! Depuis l’enfance, Chloë aimait les contes féeriques, et voilà qu’elle venait de finir, pour la trente sixième fois, le livre Peter Pan. Lorsqu’elle était arrivée à l’orphelinat, que tous les enfants préféraient appeler foyer, sa poupée et ce livre avaient été son seul monde. Comme elle s’était sentit seule, pendant plusieurs mois. Jusqu’au jour où Pete était entré dans sa vie. Quand on y repensait, cette première rencontre s’était avérée terriblement étrange. A vrai dire, tous les enfants qui bravaient les règles du foyer étaient punis et Chloë avait eu l’audace de rêver un petit peu trop. En effet, elle faisait tranquillement voler sa poupée, lorsque la directrice l’avait trouvé. Un savon. Voilà ce qu’elle s’était pris.

« Les personnes ne volent pas, Chloë ».
« Si, ils volent, dans mon monde imaginaire, ils vo … ».
« Les mondes imaginaires n’existent pas, seule la réalité compte ».


Et doucement, l’infâme directrice avait saisit la poupée, que Chloë n’avait jamais revu, et avait conduit l’enfant dans une pièce complètement noire, sans fenêtres. Bien évidemment, lorsque la petite fille s’était retrouvée dans la pénombre, la peur avait surgit et les pleurs suivirent. Pourtant, ce fut ce jour précis où Pete entra dans sa misérable vie.

« Ne pleure pas, qui que tu sois … ».
« Je … J’ai peur ».
« Je suis là, ne t’en fais pas ».


Et finalement, la lumière avait jaillit, et le visage d’un petit garçon apparu. Un sourire sur les lèvres, il avait su calmer Chloë. Dire qu’aujourd’hui, tout était différent … Et regarder la mer faisait ressurgir tous ces souvenirs. Depuis leurs dix ans, Clo’ et Peter se rendaient à la plage tous les samedis ; mais depuis plusieurs mois, le jeune homme préférait rester avec Wendy, qui lui racontait des histoires extraordinaires. Autant dire que la blondinette se sentait terriblement seule. Soupirant, Chloë rangea délicatement son ouvrage dans le petit sac de paille. Ses yeux se posèrent d’abord sur les quelques rayons du soleil, puis sur le jeune homme, tout près de Chloë. Lui aussi aimait lire, apparemment, et cela fit sourire la jeune femme. Sans le savoir, tous deux étaient témoins d’un spectacle extraordinaire. Le coucher de soleil leur offrait une vue incomparable. Puis, lorsque Chloë tourna à nouveau la tête vers le jeune homme, elle fut surprise de constater que ce dernier la fixait également. La belle blonde esquissa un simple sourire, baissant enfin le regard, pour saisir une poignée de grains de sable. Tout comme Terry, Clo’ n’était pas gênée, juste amusée par la situation. Apparemment, ils n’allaient pas se parler de si tôt, préférant le silence aux mots. C’était parfois si beau. Et puis Chloë n’avait jamais été très aimable. Comme ses journées n’étaient pas des plus belles, il était peut être préférable de ne rien dire, juste attendre un signe, un miracle. Qui sait ?
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Terry Norman
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeMar 4 Déc - 0:17

Le jeune homme profitait des dernières bribes de romans qui flottaient encore dans son esprit. Comme lorsqu’on sortait d’un rêve délicieux qu’on ne voulait à aucun prix laisser s’envoler. Les dernières phrases étaient toujours présentes, son esprit était encore tout excité par la trame qui avait une fois encore éveillé son imagination. MacBeth était loin de pouvoir être comparée à Peter Pan, il était vrai, mais il y avait aussi dans cet ouvrage, sa dose de sorcières, présentées d’une manière beaucoup moins poétique, il est vrai. D’ailleurs, si le jeune homme aimait tant l’auteur anglais qu’était Shakespeare, c’était sans doute à cause de cela. Son pragmatisme à toute épreuve, présent même dans des ouvrages qui avaient éveillé l’intérêt de tant de personnes, à l’image du fameux Roméo et Juliette. Malgré tous les livres qu’il lisait et avait lu, malgré tout ceux qu’il relirait, il était évident que son esprit peut-être un peu trop réaliste n’arrivait guère à se dire que c’était possible. Si il avait cru que la magie pouvait exister, aurait-il été aussi fermé au monde? Hélas non, le simple fait de refuser de s’ouvrir aux autres expliquait bien cela. Il refusait de ne pas retrouver dans sa réalité l’idée magnifique que tout était possible dans un roman. Il avait peut-être un peu peur de s’imprégner de la réalité, par peur que celle-ci le déçoive, par peur de se rendre véritablement compte qu’il n’y avait ni sorcières, ni fées, ni magie, juste des personnes à l’âme sombre et au caractère décevant.

Et bien entendu, il se trompait, mais comment l’aurait-il su? La magie qui était omniprésente dans cette ville l’atteindrait-elle un jour? Mais peut-être était-il trop aveugle, si semblable à ces personnes qu’il évitait depuis toujours. Ce qu’on ignorait ne pouvait faire de mal, n’est ce pas?
Son regard avait croisé celui de la jeune femme assise à coté de lui, et il avait eu le droit à un sourire. Elle ne s’était pas mise à lui parler, n’avait pas tenté de savoir ce qu’il lisait, n’avait même pas cherché à attirer son attention. Ça aussi, c’était étrange. Elle était juste là, silencieuse, partageant cette étendue de sable avec lui, observant ce ciel qui donnait son meilleur spectacle.

Si la jeune fille attendait un miracle, lui, n’en demandait pas tant. Les miracles n’existaient guère, ou du moins, étaient pour Terry beaucoup plus minimes que ce qu’auraient pu vouloir la majorité de la population. Il qualifiait de miracle le fait de trouver un ouvrage particulièrement rare dans une vieille librairie. De s’être senti en paix pendant une journée.

A cette seconde précise, tendit que le soleil achevait de disparaître, de voir de petites lumières d’un bleu pâle apparaître partout autour d’eux.
Des lucioles au mois de novembre, était-ce ou non un miracle? Il se tourna à nouveau vers la jeune femme, plus étonné qu’émerveillé. Il fallait beaucoup de chose pour émerveiller le jeune homme, blasé comme il était par ce je-ne-sais-quoi qui était la dominance de son caractère.

Mais alors qu’il la regardait, il aperçu du coin de l’œil quelque chose, comme une ombre, foncer dans le ciel pour atterrir sur la plage, non loin de la mer. Il avait tourné la tête, mais trop tard.
Et ça, c’était quoi alors? Un effet de son imagination?

Il se leva presque avec précipitation, fixant le point de chute.
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Chloë E. Helligton
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeMar 4 Déc - 15:17

Chloë, grande admiratrice des auteurs anglais, avait évidemment lu des ouvrages de Shakespeare. Bien sûr, pas tous, mais quelques uns. Son préféré ? Sans doute « Roméo et Juliette », oui, grand classique. Mais cette histoire d’amour ; si belle et terrible à la fois. Cela la rendait terriblement triste. Mais bon, ce n’était qu’un livre. La réalité était encore plus cruelle. Comment expliquer qu’une enfant sans défense puisse perdre ses parents ? Etait-ce juste ? Non, rien ne l’était. Mais c’était bien cela, la vie. En fait, Chloë aimait s’enfermer dans des autres mondes, tel celui de Peter Pan, puisqu’elle pouvait laisser aller son imagination. C’était bien beau de rêver mais un jour, elle serait enfermée dans cet imaginaire ; et ce n’est pas ce qu’elle souhaitait. Mais la jeune femme ne s’était jamais accordée de vivre, finalement. C’était un bien sombre histoire, également. Tout comme Terry, Chloë avait peur d’être déçue, comme par le passé, que son monde s’effondre, la laissant une fois de plus, dans l’obscurité. Toute fois, à la différence du jeune homme, Chloë croyait aux choses extraordinaires. Les fées, les lutins, la magie, évidemment que cela existait. Le monde semblait donc un peu plus beau, ainsi. Et puis, Odano était la ville du mystère, et surtout du merveilleux. Mais que pouvaient en savoir tous ces individus tout à fait normaux ? Eux ne vivaient pas chaque seconde, avec la magie au fond du cœur, au fond des yeux, tel une lueur éclatante. La plupart du temps, les gens n’étaient que trop sceptiques quant à la magie ; trop aveugles pour voir quelque chose. Pourtant, s’ils avaient ouvert les yeux, l’espace de quelques instants …
Soupirant, Chloë ferma les yeux. Etre là, en présence d’un étranger, ne lui posait aucun problème. Non, la jeune femme avait besoin de temps, et cette situation lui convenait. En fait, Chloë n’avait pas cherché à parler, à trouver un sujet de conversation ou autre, non, elle s’était contentée de sourire. Elle qui le faisait si rarement. Mais finalement, cela ne faisait pas grand mal ; bien au contraire. Le jeune homme avait semblé étonné par ce geste, comme si jamais personne ne lui avait sourit. Etait-ce le cas ? Chloë ne le connaissait pas, ignorait tout de sa vie. Mais peut être finirait-elle par lui adresser la parole. Rouvrant ses paupières, Chloë aperçu le soleil disparaître, à l’horizon. Toute fois, les deux jeunes gens ne restèrent pas dans l’obscurité bien longtemps. A peine quelques secondes plus tard, de petites lumières d’un bleu pâle, apparurent un peu partout. Etrange, vraiment très étrange. Qu’était-ce ? La magie, bien évidemment. La jeune femme sourit à nouveau, regardant Terry. Ce dernier, semblait une fois de plus, effaré. Pourtant, c’était si joli. Chloë respira l’air marin. Elle aimait tellement cet endroit. Toute fois, alors que les deux jeunes gens s’observaient, tous deux assis, pour le moment, quelque chose tomba du ciel. Une ombre. Chloë se leva d’un bon. Terry aussi. Etait-ce son imagination qui lui jouait des tours. Non, absolument pas. Terry l’avait également aperçu. Faisant quelques pas, Chloë arriva à quelques centimètres du jeune homme. Elle pouvait voir ses yeux, reflétant la mer, et d’une couleur si joli. Un instant, elle oublia ce qui venait de se produire et fixa Terry, sans ciller. Elevant la voix, comme dans un rêve, Chloë interrogea.


« Qu’est-ce que c’était ? ».

Reportant son attention sur la plage, la jeune femme fit quelques autre pas, en direction du bas de la dune. A présent au milieu de celle-ci, Chloë se retourna en direction de Terry, et d’une voix enjouée, elle ajouta.

« Vous ne venez pas ? ».
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MessageSujet: Re: When the sun goes down [libre]   When the sun goes down [libre] Icon_minitimeMer 5 Déc - 22:52

Hallucination collective ou alors oiseau tombé du ciel? Les oiseaux restaient-ils en Floride pendant l’hiver? Était-ce une orange voyageuse ou quelque chose du genre? Un météorite? Voyons, qu’avait-il lu sur les objets tombés du ciel? Les extraterrestres n’existaient pas, et quand bien même, ils n’auraient aucune raison d’atterrir le seul jour ou Terry décidait de mettre le pied dehors. Un objet perdu, envolé d’un avion, quelque chose de totalement anodin?

Il était à présent debout, et avait eu la confirmation qu’il n’avait pas été le seul à apercevoir cette étrange ombre, filant comme le vent. Quelque peu envahi par un sentiment qu’il ne ressentait que rarement, à savoir la curiosité, légère, évidemment, l’on parlait de Térence le type qui n’avait pas cillé lorsqu’un lion avait fait son apparition dans la cour de son collège. Bon, il fallait aussi avouer qu’il était à l’époque quelque part au Kenya, et que ces petites bestioles étaient dans leur milieu naturel, mais ça n’avait pas empêché son professeur de tomber dans les pommes, et ils avaient alors eu toute une après midi de libre, qu’il avait comme toujours passé à lire… mais c’était une autre histoire, qui ne résolvait en aucun cas leur situation présente.

Un nouvel échange de regards, et la jeune femme demanda ce que ça pouvait bien être. Aucune idée, avouons le, il était lui-même perplexe. Il haussa donc les épaules, fixant le point de chute de l’objet sans pour autant apercevoir quoi que ce soit… Il s’agissait d’une nuit sans lune, et les lucioles qui les entouraient toujours n’émettaient bien évidemment pas assez de lumière pour éclairer au loin. A savoir, là ou l’objet était tombé.

La jeune femme s’élançait déjà, tendit que lui était toujours plongé dans ses questionnements à la limite du scientifique, tentant de savoir quel pouvait être cet chose tombée du ciel au lieu d’aller vérifier.

Elle le rappela à la raison, en lui demandant si il comptait venir, employant le vouvoiement. Il eut un léger sourire contrit, comme pour s’excuser, et entreprit de dévaler la légère dune, de manière à rejoindre la jeune femme. Tous deux, ils se dirigèrent vers la plage, cherchant ce qui avait bien pu atterrir.
Rien n’était sur le sable, hormis quelques coquillages.

Enfin, c’est ce qu’il avait pensé au début, avant d’entendre un léger couinement.

Baissant les yeux, son regard tomba sur un chaton, boitillant légèrement.

Heu…?


[excuse mon imagination torturée... Si ça te plait pas, je changerais ^^]
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