Sand...Sweety Sand...[Erik]

Fin d'après midi, et temps d'automne sur la plage d'Odano. Il faisait frais, et le ciel était gris, plusieurs jeunes preferaient donc rester bien au chaud devant une tasse de café fumante, mais Perle en avait décidé autrement. La plage, c'était le seul endrois où elle pouvait echapper a tout, a Cornwell, a ses pensées, a ses soucis, a tout. Aussi était elle plutot joyeuse quand elle avait quittéla demeure familiale, qui n'avait de familiale plus que le nom. son père ne s'étant jamais remis du décès de sa femme. Il restait pendant des heures coincé devant le poste de télévision, a boire une bierre ou autre. Il n'était plus qu'une épave, une coquille vide. De l'homme qui avait été le père de Perle, il ne restait rien, si ce n'est de doux souvenirs. Et il y'en avait tellement sur cette plage. Les jeux d'été, quand tout les deux jouait au volley, quand ils faisaient des concours du plus beau chateau de sable, bien sur, elle gagnait tout le temps, et tout cela sous le regard aimant de la mère de Perle.
Comme elle pouvait lui manquer, c'était un vide, qui ne pourrait jamais se combler, une crevasse sans fond qui s'était insinuée en elle, sans qu'elle ne le veuille jamais. Mais si Candy lui avait bien apprit quelque chose, c'était d'être forte, et elle essayait de ne pas décevoir son amie, sa meilleure amie, bien que la chose soit difficile en soi.
Enfin, quoi qu'il en soi, Perle marchait donc dans le sable, non loin de l'endroit où les vague viennent s'échouer sur le rivages, pour y mourir doucement, dans un eclat d'écume. Des boots solidement rivées a ses pieds, une longue robe pull blanche, et la plus grosse echarpe qu'elle ait trouvée lui tenait bien chaud, malgrè les bourrasque de vent, qui lui faisait regretter de ne s'être pas attachée les cheveux. Mais elle restait perdue dans ses pensées, jusqu'au moment ou un chien vînt a sa rencontre, remuant la queue gaiement, et aboiyant de temps a autre, le museau en l'air. Une caresse, voire deux, malgrè que le chien soit trempé. Il allait tomber malade avec se vent, se dit elle, t ou etait donc passé son maitre. C'est alors que Perle leva le visage, alors qu'elle s'était accroupie auprès du chien, pour voir si son maitre ou sa maitresse etait dans le coin, et a force de chercher dnas les dunes et sur la plage, elle finit par appercevoir une silhouette se dessiner.
Perle se redressa alors, regardant l'inconnu s'approcher doucement, tandis qu'elle tenait le gentil toutou par son collier en le caressant de l'autre main, ses doigts caressant doucement le pellage humide, le regard de la jeune fille toujours fixé sur l'horizon, par où arrivait l'inconnu, le chien était il a lui ? Car il s'agissait bien d'une silhouette masculine, ou d'une jeune fille aux epaules très prononcées...

En fin d’après midi, c’est le moment préféré d’Erik. Oui, ce jeune homme aux cheveux châtains qui enfilait sa veste pour aller sortir son chien, Max. C’était son super moment entre la fin des cours et avant le repas qui n’appartenait qu’à lui. Généralement, il était toujours en avance sur ses devoirs, étant un bon élève, alors il n’avait pas besoin de beaucoup d’heures à consacrer à ses études en dehors de l’université. Et puis ça lui faisait tellement de bien, c’était son petit moment de liberté quotidien, il allait se remplir les poumons de bon air iodé, se vider la tête de pensées ou alors au contraire, réfléchir un peu à la situation sans trouver vraiment de solution, trop indécis pour prendre des risques et frustré de rester trop sage. Foutue éducation quand même de lui avoir imposer aussi peu de vraie vie, trop bien organisée, sans vraiment de surprise ni de grands évènements majeurs. Ou alors ils ont été planifié : son diplôme au lycée, son entrée à l’université, ses fiançailles … Puis bientôt, sa licence, son majeure, son entrée dans la boîte familiale … Un peu trop prévu ? Où est la spontanéité là dedans ? Oh, chez les O’Connor il n’y en avait pas, c’était quelque chose d’occulter et on vous enferme dans une vie qui n’est pas celle que vous voulez mais on vous fait croire que c’est ce que vous rêvez, que c’est la vie parfaite et que tout le monde vous envie sur cette planète. Du voile devant les yeux jusqu’à temps qu’un évènement imprévu surgisse et que hop, le voile est levé et on découvre qu’on n’a rien fait de sa vie, qu’on nous a toujours imposé …

Vous voyez la complexité de la vie du jeune homme qui est pourtant si simple en apparence. C’était donc vital pour lui de s’aérer les neurones sur la plage avec son plus fidèle ami, Max qui était aussi son chien. Très intelligent comme animal, ce dernier savait qu’à une certaine heure, son maître l’emmenait en promenade. C’était un rituel pour eux deux car le chien pouvait gambader sur une plage pratiquement déserte, courir, se rouler dans le sable, aboyer à tout va. Et pendant ce temps là, Erik restait d’ailleurs à l’observer, des fois le suivre en marchant de manière nonchalante ou alors s’asseoir sur la plage. Mais la plupart du temps, il s’arrêtait aux rochers après avoir fait quelques pas sur le sable et regardait le soleil se coucher et la mer prendre des couleurs dorées jusqu’à ce que Max vienne aboyer en tournant en rond, signe que l’on devenait revenir à la réalité. C’était donc d’un pas lent que le jeune homme marchait en direction de la plage, l’animal marchant à ses côtés sans laisse. Ce fut seulement quand les dunes de sables commencèrent que Max s’en donna à cœur joie à courir partout. Vu qu’il revenait toujours, son propriétaire ne s’en inquiéta pas vraiment et continuait de marcher en direction de la mer. Les mains dans les poches, ses cheveux, qu’il avait laissé poussé, volaient un peu et le jeune homme dut remettre plusieurs fois son écharpe en place au risque qu’elle s’envole. Mais les minutes passaient et pas de toutou qui revenait. Cherchant un peu du regard il n’y avait personne, aucun silhouette vivante à l’horizon qui pouvait ressembler à son meilleur ami canin.

Max ? Max !!

Et pendant les minutes qui suivirent, Erik courut au travers des dunes sans grand succès. S’essoufflant un peu après tant d’efforts, il décida de descendre vers la plage où il espérait retrouver son animal chéri. Et c’est donc doucement, tout en reprenant une respiration normale qu’il descendit la dune. Et là, au loin, il vit une jeune femme blonde tenant par le collier un chien blanc … Max !! D’un coup, il se sentit plus léger et accéléra le pas tendis que l’inconnue regardait en sa direction mais sans le fixer. A croire qu’elle le voyait sans le voir, curieuse sensation. Enfin bref, quand le chien vit son maître arriver, il se mit à aboyer et remuer la queue tout en tirant pour se libérer. D’ailleurs, la demoiselle le lâcha et il se mit à courir comme s’il avait disparu depuis des mois et à sauter autour du jeune homme qui souriait.

Max ! Oh, tu es allé nager ! J’en connais un qui ne va pas rentrer à la maison avant d’être essuyé. Bougre de chien, va !

Lui caressant haut de sa tête humide, Erik s’approcha de la jeune femme qui avait observé la scène. Il lui adressa un large sourire sympathique durant quelques secondes avant de briser le silence.

Merci beaucoup d’avoir récupéré mon chien, j’aurais passé des heures à le chercher ! Ce fou adore nager, j’espère qu’il ne vous a pas sali au moins, il est un peu brute parfois.

C’était son chien, qu’il soit un peu brute ou pas, c’était comme ça qu’il l’aimait et ce n’était pas prêt de changer, soyez en certain. Et tandis que Max faisait des allers retours de la dune à la plage, le jeune homme le regardait amusé avant de se reporter sur la demoiselle.

Au fait, je m’appelle Erik. C’est la première fois que je vois quelqu’un sur la plage à cette heure là et par un temps pareil, ici parfois on se croit seul au monde.

C’était sa bulle, ne l’oublions pas, cette plage …

- Ce n'est rien...Il me calinait, je ne pouvais que le retenir...Et il est loin d'etre une grosse brute, croyez moi...

Dit elle avec un sourire. Oui, il avait été un brave toutou, certes, il lui avait mit un peu de sable sur les jambes, mais rien qui ne parte avec un bon coup d'eau. Et puis elle aimait tellement les animaux qu'elle ne pouvait de toute façon, pas lui en vouloir, il était simignon avec ses poils tout humides...Et il n'empeche qu'elle ne pouvait s'empecher de comparer ce pauvre Max et Cornwell. Si ce jeune homme avait connu se dernier, comment aurait il pu qualifier cette adorable bête de brute ? Il ne demandait que de la tendresse. alors que Cornwell ne faisait rien d'autre que de la torturer mentalement. et d'ailleurs, c'était pour l'oublier qu'elle était venue ici, oublier cet immonde être qui lui pourrissait ses jours et ses nuits, sans relache. L'épiant du matin jusqu'au soir, n'hesitant pas a poser ses sales pattes sur elle et a lui adresser des sourires plus que suspects... Perle ne pu alors s'empecher de soupirer un peu, regardant Max gambader doucement sur le sable, chassant quelques mouettes égarées, le simple exemple de la liberté. Non pas que Perle ne soit pas libre non, mais elle ne se sentait pas en l'entière possession de cette dite liberté, Cornwell la lui enlevait par sa simple presence suffocante.
Mais la jeune fille chassa cette idée de son esprit, elle en avait assez de penser a ce qu'il pourrait lui faire un jour. Aussi adressa-t-elle un sourire au jeune homme qui venait de lui direr son nom. Elle s'emmitoufla un peu plus dans son pull robe, ainsi que dans son echarpe blanche, ses cheveux virevoltant librement au grès du vent.

- Perle...Perle Fitzgerald

Et aux dires d'Erik, elle regarda légèrement aux alentours, il n'y avait pas âmes qui vivent, seulement eux et Max, qui chassait inlassablement tout ce qui pouvait voler non loin de lui, mouette, goelands, toute la faune présente sur le rivage. C'était desert, et ce n'était pas plus mal, personne pour lui casser les oreilles ou quelque choses du genre. Elle ne risquait pas de se faire bousculée, si ce n'est pas les éléments...

- C'est vrai que c'est désert...Vous avez raison. Mais ce n'est pas plus mal ainsi non ? C'est tellement apaisant, cette nature sauvage, ce vent...

Perle était quelque peu reveuse a cet instant, un leger sourire aux levres, elle se sentait bien, cela lui redonnait des couleurs de venir ici, comme si les éléments pouvaient lui transmettre leur force, et qu'a chaque bourrasque de vent, elle se sentait mieux qu'il y'a deux secondes. Les bras croisés contre sa poitrine, peut etre pour ne pas perdre de chaleur corporelle, elle regardait Erik, qui n'était pas desagreable a regarder pour etre honnete, un sourire franc, des yeux noisettes, un visages fins aux traits réguliers...Perle sourit une minute.

- Vous voulez marcher ?

Il avait un peu abusé sur le terme « brute ». Son chien sautait parfois sur les gens ou couraient à toute vitesse sur eux mais ce n’était jamais à mal. Sauf certaines personnes mais il y a avait des exceptions à toute chose sur terre mais bon, en général Max était un bon chien qui adore les gens et va vers eux le plus naturellement du monde. Limite, il irait avec eux s’il n’était pas aussi fidèle à son maître chéri. Depuis 5 ans, ils passaient beaucoup de temps … Surtout ces derniers temps où les balades sur la plage s’étaient rallongés, beaucoup trop aux goûts de certains mais ce n’était certainement pas l’animal qui allait s’en plaindre. Lui pouvait courir sur le sable, jouer avec les coquillages et parfois plonger dans l’eau alors que celle-ci se refroidissait un peu plus de jour en jour … Mais ce chien était un peu foufou, c’est aussi pour cela qu’Erik l’aimait tout. C’était son chien tout simplement, il n’y a pas d’explication plus logique ! Il avait craqué sur cette boule de poils de quelques mois à peine qui jappait et lui était sauté sur les genoux pour mieux lécher les mains. Bon, maintenant s’il faisait cela, Erik tomberait sûrement à la renverse mais que voulez vous, ce n’était pas ça qui allait changer son amour pour lui.

Puis l’inconnue dit son prénom. Perle était original comme nom mais bizarrement cela lui allait bien. Ne me demandez pas pourquoi, peut être son grain de peau clair ou ses yeux qui faisait dire cela. Une jolie femme seule sur une plage en fin d’après midi, c’était extrêmement rare. Les quelques personnes qui venaient à cette heure là et pas ce temps étaient des joggeurs, que Max poursuivait joyeusement, d’autres promeneurs mais assez âgés ou alors des surfeurs … Donc pas vraiment de filles en robe qui regardent l’océan. Comme quoi, il y a une première fois à tout et ce n’était pas plus mal de discuter. Cela lui changerait un peu que de réfléchir, disserter dans sa tête … C’était ça, les inconvénients de la solitude ! Enfin au moins, on a toujours raison, quoique avec Erik, personne ne gagne dans son débat avec lui-même. Ils étaient trois sur la plage, oui Max est compté dedans à courir comme un fou et aboyer après les volatiles pour les faire fuir. Un de ses jeux préférés. Si c’était bien d’être ici dans ses conditions ? Oui, elle traduisait exactement ce que lui ressentait et d’ailleurs acquiesça.

Moi j’aime quand il n’y a personne, le bruit de la mer est la meilleure des berceuses.

Quand il s’asseyait sur les rochers, le jeune homme contemplait les vagues et leurs clapotis ou quand elles viennent d’écraser le long du récif. C’était agréable et cela détendait. Mais pour y arriver, il fallait marcher et quand il allait proposer cela, Perle le fit avant lui, ce qui le fit sourire à son tour.

Bien sûr, j’allais vous le proposer. Se tournant vers son chien qui se dirigeait dans la direction opposé. Allez Max, pas là !

Et le chien se mit à courir à toute vitesse, si bien qu’il les dépasse très rapidement, eux avaient à peine commencé leur promenade. Le vent gelait les mains d’Erik alors il les enfonça dans les poches de son jean.

Vous venez souvent ici ? Je n’ai pas eu l’occasion de vous voir avant.

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